Les négociations sur le prix du lait bio sont en cours. C’est le cheval de bataille de l’organisation de producteurs (OP) Seine et Loire : « La construction des contrats avance avec les laiteries, relate Éric Guihéry, son secrétaire lors de l’assemblée générale fin décembre à Rennes. Mais la question du prix reste bloquée. On veut une déconnexion du prix du lait bio pour ne pas subir les variations très fortes de la filière conventionnelle. » 2014 fut une année d’équilibre mais avec peu de conversions alors que la consommation croît de 7 à 9 %. Face à un manque de lait bio attendu, l’OP défend un prix stable et rémunérateur pour inciter les installations en bio.
Reconnue en 2013, l’OP Seine et Loire regroupe plus de 200 producteurs (7 associations sur un bassin de 5 laiteries dans 4 régions). Elle est adhérente de Lait bio de France, autre lieu d’échange national et transversal qu’elle a contribué à créer. Lait bio de France fédère aujourd’hui 9 structures ─ assos, coop, OP (1000 laitiers). Son but : mieux connaître l’état des volumes, réguler le marché et donc maintenir les prix. « Pour négocier, il faut connaître son marché », confirme Patrice Lefeuvre, son président. Les négociations demeurent internes à chaque laiterie. Pour l’OP Seine et Loire, « atteindre vite un prix objectif bio à 475 €/1 000 l puis monter vers 500 € serait convenable et motiverait les installations et conversions » (1). Un moyen de donner aussi des perspectives aux transformateurs, estiment les producteurs.
(1) Prix moyen du lait bio 2014 des adhérents à l’OP : de 426 euros à 454 €/1 000 1 selon laiteries et régions concernées.
Contact OP : opseineetloire@gmail.com